Résumé
Dans Nous ne sommes plus seuls au monde, Bertrand Badie mettait en évidence les blocages d’un ordre international pris au piège de la mondialisation. Il montre ici comment le Sud, largement issu de la décolonisation, réagit à cette situation et, reprenant la main, recompose le système. Jusqu’à la fin de la Guerre froide, la compétition entre puissances a fait l’histoire. Aujourd’hui, non seulement elle est mise en échec, mais la faiblesse, à l’origine de la plupart des conflits (à travers celle des Etats, des nations institutionnalisées, ou du lien social), définit les enjeux internationaux et produit la plupart des incertitudes qui pèsent sur l’avenir.
Le sens de la conflictualité mondiale s’en trouve particulièrement bouleversé. Devenue compétition de faiblesses, elle n’est plus territorialisée, n’oppose plus exclusivement des armées et des Etats ; peut-être a-t-elle même pour seule finalité de perpétuer des » sociétés guerrières « . Elle produit une violence diffuse, se déplace par rhizome, atteint tout le monde. Les vieilles puissances peinent à l’admettre.
Le système international se transforme, inévitablement, sans que les Etats n’en prennent la mesure : il intègre de nouveaux acteurs et réécrit l’agenda international jusqu’à faire des questions sociales les enjeux majeurs de notre temps (démographie, inégalités, sécurité humaine, migrations). Reste à inventer les remèdes à ces nouvelles » pathologies sociales internationales « .
Professeur des universités à Sciences Po-Paris, Bertrand Badie s’est imposé comme l’un des meilleurs experts en relations internationales. Il est l’auteur d’une trentaine d’ouvrages qui font référence.
Collection : Cahiers libres.
Détails produit : livre broché.