Résumé
Le 21 février 2022, Vladimir Poutine reconnaissait l’indépendance des territoires séparatistes ukrainiens. Trois jours plus tard, la Russie envahissait l’Ukraine. Une fois de plus, l’Histoire, au coeur du discours du président russe, avait servi à justifier la guerre.
Au sein des sciences humaines, l’Histoire a cela de particulier d’être non seulement celle de la connaissance du passé, mais également un outil au service de la structuration des identités et de la construction des imaginaires nationaux. Sa puissance argumentative en a fait un instrument de choix dans l’action politique. Au cours des siècles, différents groupes et chefs d’État l’ont mobilisée, dévoyée ou manipulée afin de préparer leurs opinions publiques, de convaincre les indécis, d’encourager l’engagement militaire ou de légitimer, aux yeux de la communauté internationale, le bien-fondé du recours à la force et du passage à la violence.
Entre rigueur historique et enjeux sociaux, au coeur du rapport entre pouvoir et société, les textes réunis dans ce volume reviennent sur les usages belliqueux de l’Histoire. De l’Antiquité à nos jours, de l’Orient à l’Occident et du Nord au Sud, chaque chapitre rappelle que la connaissance du passé reste incontournable non seulement pour comprendre le monde actuel et ses dynamiques, mais encore pour se protéger de l’instrumentalisation de l’Histoire et de la désinformation, tant par le passé qu’à l’âge des réseaux sociaux.
Ouvrage écrit sous la direction de Benjamin Deruelle.
Collection War studies .
Détails produit : broché, grand format, 9782757439555, disponible sous 10 jours.