Rayures – Une histoire culturelle

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Que peuvent avoir de commun saint Joseph et Obélix, la prostituée médiévale et l’arbitre de base-ball, les frères du Carmel et les baigneurs de la Belle Epoque, les sans-culottes de l’an II et les musiciens de jazz ? Ils portent un vêtement rayé, signe de leur situation sur les marges ou en dehors de l’ordre social. Structure ambiguë, qui ne distingue pas clairement la figure et le fond, la rayure est longtemps restée en Europe une marque d’exclusion ou de transgression. …

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Résumé

Que peuvent avoir de commun saint Joseph et Obélix, la prostituée médiévale et l’arbitre de base-ball, les frères du Carmel et les baigneurs de la Belle Epoque, les sans-culottes de l’an II et les musiciens de jazz ? Ils portent un vêtement rayé, signe de leur situation sur les marges ou en dehors de l’ordre social. Structure ambiguë, qui ne distingue pas clairement la figure et le fond, la rayure est longtemps restée en Europe une marque d’exclusion ou de transgression.
Le Moyen Age voyait dans les tissus rayés des étoffes diaboliques, et la société moderne a longtemps continué d’en faire l’attribut vestimentaire de tous ceux qu’elle situait au plus bas de son échelle (esclaves, domestiques, matelots, bagnards). Toutefois, à partir de l’époque romantique, ces rayures dégradantes, sans vraiment disparaître, commencent à être concurrencées par des rayures d’une autre nature, porteuses d’idées nouvelles : liberté, jeunesse, plaisir, humour.
Aujourd’hui, les deux systèmes de valeurs cohabitent. Mais il y a rayures et rayures. Celles du banquier ne sont pas celles du malfrat ; celles des passages cloutés ou des grilles de la prison ne sont pas celles du bord de mer ni des terrains de sport. En parcourant cette longue histoire de la rayure occidentale, Michel Pastoureau s’interroge plus largement sur l’origine, le statut et le fonctionnement des codes visuels au sein d’une société donnée.
Qu’est-ce qu’une marque infamante ? Un signe d’exclusion ? Pourquoi les surfaces rayées se voient-elles mieux que les surfaces unies ? Est-ce vrai partout dans le monde ? S’agit-il d’une donnée neurobiologique ou d’un problème culturel ?

Historien, spécialiste des couleurs, des images et des symboles, Michel Pastoureau est directeur d’études émérite de l’Ecole pratique des hautes études, où il a occupé pendant 35 ans la chaire d’histoire de la symbolique occidentale. Il a publié un grand nombre d’ouvrages, dont plusieurs ont été traduits dans une trentaine de langues. Parmi ses publications faisant écho au présent livre, on peut citer sa série de monographies consacrées à l’histoire de cinq grandes couleurs : Bleu (2000), Noir (2008), Vert (2013), Rouge (2016) et Jaune (2019), ainsi que plusieurs autres titres : Une histoire symbolique du Moyen Age occidental (2004) ; L’Art héraldique au Moyen Age (2009) ; Les Couleurs de nos souvenirs (prix Médicis Essai 2010) ; Les couleurs expliquées en images (avec D.Simonet,). Tous ces ouvrages ont été publiés aux Editions du Seuil.

Détails produit : beau livre illustré, broché.

Caractéristiques

Poids 0.900 kg
Dimensions 24.4 × 28.6 cm
Date de parution

01/04/2021

Langue

français

Nombre de pages

160 pages

EAN13 ou ISBN

9782021477948

Éditeur

Le Seuil