Résumé
Avec cet ouvrage, pour la première fois, l’histoire d’une rivière, la Dordogne, devenait la raison d’être d’une enquête et d’une exploration documentaires sur un cours d’eau navigable qui avait modelé les paysages riverains et servi de trait d’union entre le Haut Pays et le grand large, grâce aux activités des « gens de rivière ». Jusqu’alors ils étaient mal connus, voire inconnus ou négligés. Les voilà, désormais, juchés sur leurs couraux et gabarres, et transporteurs de denrées vitales pour le ravitaillement d’une région irriguée par une rivière qui mène jusqu’aux montagnes d’Auvergne.
D’une rive à l’autre, d’un port à l’autre, d’une rivière à l’autre, ils ont appris à naviguer, à discuter avec les marchands dont ils dépendent et à esquiver les contraintes des droits qui pèsent lourdement sur leurs convois de marchandises où trônent deux produits qui cheminent en sens inverse : les vins, à la descente, et le sel, à la remontée, sans oublier les bois des « flottes » du Limousin et d’autres produits variés qui constituent le « plein » de leurs cargaisons.
En un mot, ces gens de rivière sont les maillons essentiels d’une longue chaîne d’échanges qui assurent la vie, parfois la survie des habitants proches et même lointains. Un livre essentiel pour comprendre la Dordogne.
Anne Marie Cocula-Vaillières, professeur honoraire de l’Université Bordeaux-Montaigne, fut l’auteur d’une thèse sur la batellerie de la Dordogne qui a fait d’elle une spécialiste de la société et de l’économie des XVIIe et XVIIIe siècles. Depuis, elle s’est consacrée à l’histoire des guerres de religion avec un intérêt grandissant pour les existences et les écrits de Montaigne et La Boétie, contemporains de cette tourmente dans la seconde moitié du XVIe siècle.
Récemment, elle a été co-auteur, avec Eric Audinet, d’un ouvrage sur l’estuaire de la Gironde (éditions confluences) et a co-dirigé avec Bernard Lachaise un ouvrage sur la Dordogne dans la Seconde guerre mondiale (éditions Fanlac).
Détails produit : broché, poche.